Il s'agit d'un ensemble de six suites pour clavier que Bach composa vers les années 1720, époque à laquelle il écrivait de nombreuses œuvres instrumentales importantes. En effet, avec les Inventions et Sinfonias et les 48 Préludes et Fugues qui composent le Clavier bien tempéré, les Suites françaises constituaient une part importante de l'enseignement que Bach dispensait à ses élèves.
Traditionnellement, elles se distinguent des six Suites anglaises par l'absence de Prélude et par leur envergure généralement bien plus réduite. Stylistiquement, elles sont les plus immédiatement mélodiques et les moins techniques des deux ensembles de suites. Elles ne comportent pas autant de contrepoint, mais se concentrent davantage sur l'exploration des mélodies cantabile et des textures idiomatiques. À l'exception des mouvements qui ont trouvé leur place dans le Clavierbuchlein de sa femme Anna Magdalena, qu'il a composé spécialement pour elle en cadeau de mariage, aucune autre copie des Suites françaises de la main de Bach n'a survécu. Nous ignorons donc précisément le titre original qu'il a donné à ses six Suites françaises.
La Suite française n° 1, BWV 812, comporte six mouvements : Allemande, Courante, Sarabande, Menuets I et II, et Gigue. Elle suit le modèle général de l'époque, à savoir les quatre mouvements de base : Allemande, Courante, Sarabande et Gigue, les mouvements supplémentaires étant placés avant la Gigue finale. J'ai déplacé la tonalité d'un ton de ré mineur à mi mineur, cette nouvelle tonalité étant bien plus adaptée à la guitare.
Chris Dumigan, avril 2025
