Initié à la mandoline par son père Antonio, le jeune Niccolo n’en est pas à son premier essai lorsqu’il compose cette sonate « per rovene » pour mandoline et guitare, fusion de plusieurs pages de jeunesse dédié à ces deux instruments à cordes pincées. Rappelons ici que Paganini est notamment l’auteur d’une sonate pour mandoline solo éditée dans la même collection et d’un caractère fort virtuose.
Pour accentuer le caractère brillant de la mandoline, Paganini choisit ici la tonalité principale de Mi majeur. Le premier mouvement intitulé « andante sostenuto » propose un thème initial très cantabile, prétexte à des variations élégantes et volubiles, précédées par une introduction dans le ton relatif mineur qui conclura également ce premier mouvement.
Le deuxième mouvement est un Andantino où la partie centrale, dans le ton relatif mineur de la tonalité principale de sol majeur, laisse planer une ombre de mélancolie qui contraste avec le Finale de la sonate intitulé « Brillante » dans lequel la mandoline et la guitare rivalise de virtuosité et conclut avec panache cette oeuvre majeure du répertoire de musique de chambre de ces deux instruments.
