Roland Dyens avait une profonde admiration pour le guitariste Django Reinhardt.
«Il est là, toujours dans ma tête, disait-il. C’est mon guitariste de chevet. Pour cette raison, je suis jazz dans la tête et classique dans les doigts». Comme chacun sait, Roland avait aussi une bonne dose d’humour, «L’humour, les jeux de mots font partie de ma vie. J’aime créer des situations décalées et surréalistes».
Extrêmement exigeant, il savait allier la rigueur et la fantaisie. Ses pages comportent de nombreuses informations destinées aux interprètes.
Tous ceux et celles qui ont abordé ses œuvres, savent combien il est précis et méticuleux, tant dans la notation musicale que dans le jeu instrumental. Pour ma part, j’ai eu l’immense bonheur de partager avec cet artiste exceptionnel plusieurs belles aventures. Depuis 20 ans, nous partagions de grandes heures sur les terres Albigeoises (Concerts, master-class, partages amicaux…). Comme toujours avec cet artiste, l’émotion, la grâce et la magie étaient présentes. Nous étions en parfaite harmonie sur le plan artistique et humain.
Aujourd’hui, chacun des moments passés en sa présence sont des trésors que nous gardons précieusement au fond de nous.
Avec cette valse d’automne, j’ai voulu lui rendre hommage.
L’introduction est un clin d’œil aux fameuses improvisations avec lesquelles il commençait toujours ses récitals. La valse qui suit, est en résonance avec son amour pour Django Reinhardt.
Gilbert Clamens, Albi, le 24 novembre 2016
